Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 17 mars 2024

Vite fait

(On a repris depuis seulement une semaine, tu dis? Je te crois pas.)  Ce fut une semaine de reprise, donc, en fanfare avec mes petits élèves bien mignons pas vus depuis plus d'un mois, de réunions en veux-tu tiens en vlà, de répètes (des répètes sérieuses, j'entends) avec la troupe des bras cassés (on joue samedi prochain) (yihaaaah) (vous ai-je dit? que bientôt j'aurai non pas une, mais deux pièces sur le feu et que je ne sais pas, nan je ne sais pas comment j'ai pu m'engager dans la deuxième, qui va me demander d'apprendre un bon paquet de texte en un temps relativement réduit à un moment où je serai un peu surchargée de boulot, à la rentrée de septembre, par exemple, tiens. La fille qui va courir partout comme un poulet sans tête. Bref.)

A part ça, je me faisais une joie de lire le dernier Joyce Maynard, L'hôtel des oiseaux, mais j'en ai été plutôt déçue, et je n'ai rien vu au ciné de Chartrescitymaville dont la programmation est toujours aussi please excuse my french merdique, comme ça c'est vite réglé, ma Mina bête féroce a retrouvé le chemin du jardin et me rapporte une souris tous les soirs (mioume, hein) (et parfois, à son grand désespoir, j'arrive à en sauver une ou deux), mon prunier est en fleurs (tu t'en fous) (mais pas moi) et on dirait pas comme ça à première vue, je sais, mais la vie est pleine de promesses.

jeudi 29 février 2024

Tout ça pour ça. (oui)

Allez, c'est bien parce que ce n'est pas tous les quatre matins qu'on peut publier un 29 février sur son vieux blog moribond que j'écris ces quelques mots depuis la Vendée profonde où j'ai bien mérité de venir me reposer, figurez-vous (et ça tombe bien, voyez, puisqu'en Vendée, on se repose forcément, vu qu'il n'y a rien de rien de rien d'autre à faire), après une période d'école bien fatigante, des changements dans ma vie, des perspectives un peu angoissantes et d'autres très heureuses, et le déménagement de Minipuce le weekend dernier, de Nantes à Nantes, certes, mais du deuxième au troisième étage toujours sans ascenseur, on n'a pas forcément gagné au change, je me dis.

Enfin, me reposer, c'était juste une intention de ma part, parce que l'Ours veut toujours aller marcher ici ou là, on fait des petites moyennes de 20 0000 pas par jour en bord de mer, c'est bien mignon tout ça (non) et puis les matelas ici (maison de mon beaup), ils datent de 1960 au moins et je mens pas, ils ont jamais été changés depuis la construction de la maison. Déjà ils font 1mètre 10 de large comme dans l'ancien temps, et ils ont un trou au beau milieu, si bien que quand tu dors à deux, tu tombes sur l'autre et l'autre tombe sur toi et vous vous retrouvez tous les deux coincés au milieu du trou, vous avez l'air malins, au petit matin, c'est toute une affaire pour s'extirper de là et on ne se lève pas toute fraîche et dispose comme une sardine des Sables d'Olonne quand on a dormi toute la nuit dans un trou, pensez.

 



Bref, la Vendée c'est bon, mangez-en.

Tout ça pour ça, tu te dis, déçu. J'en ai bien peur, oui. Mais que ça ne t'empêche pas de me laisser un petit mot ci-dessous, tu me feras plaise, je me sens un peu seule, ces temps-ci. D'autant que ce blog vient de fêter ses 18 ans d'existence. Je me félicite d'avoir eu le flair à l'époque de faire un blog plutôt qu'un quatrième enfant: je serais asteure une nouvelle fois dans les affres de la mort et des grands méchants bac et parcoursup et permis de conduire, quelle bonne aaaaah mais quelle bonne idée ce fût, hein, si c'était à refaire, je recommencerais.

dimanche 11 février 2024

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir.

Je ne cacherai pas que je suis assez peu bloguinspirée ces temps-ci. Au cas où tu n'aurais rien remarqué. Ces derniers jours, sans surprise, je me suis réjouie du départ de notre ministre AOC. Sans surprise non plus, je n'attends rien de sa successeure (j'ai vérifié: ce mot n'existe pas dans le dictionnaire, de toute façon). J'ai lu et aimé Connemara de Nicolas Mathieu, vu et aimé La zone d'intérêt (l'Ours a crié au chef d'oeuvre, quant à lui). J'ai repris les répètes avec la troupe des bras cassés (on joue bientôt). Quand les représentations sont espacées, on en profite toujours pour apporter des modifes à notre pièce, ajoutant ou supprimant des répliques, rallongeant ou raccourcissant des scènes. Résultat: on en est à la version 47 du texte écrit par nous-mêmes, et parfois on se mélange les pinceaux tellement qu'on se surprend à jouer des bribes de la version 3 qu'on jouait il y a cinq ans (je jure). Ces trois bras cassés-là, ils m'agacent les bons jours et m'insupportent les mauvais, mais je les aime comme j'aime pas grand'monde, au fond. Sinon, je m'en pars en stage pour deux semaines et laisse ma classe à une petite jeune apprentie maîtresse née en 2001, le temps est devenu fou, qu'est-ce que tu veux?

dimanche 28 janvier 2024

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir

Ces deux petites dernières semaines tranquilémiles de derrière les fagots, ça a été: un joli film au ciné, Bonnard, les quatre premiers rendez-vous pour remettre les livrets de progrès à mes vingt deux parents d'élèves (no comment), une crevaison de roue arrière pile poil le matin où il ne fallait pas que je fusse (admirez) en retard à l'école (et pas de wifi dans le bureau en arrivant, pile poil le jour où il fallait qu'il y en eût, pour un peu je me serais crue dans un film), un repas partagé avec des amis chers, et de la galette sèche en dessert (je jure). Bref, pas de quoi défriser les moustaches d'un chat sauvage, j'en conviens bien volontiers, et mes amitiés chez toi.

mardi 16 janvier 2024

L'année bonne et tout le tintouin.

Il est (grand) temps, mes amis de vous souhaiter l'année bonne, autant que faire se peut, hein, l'ambiance du monde environnant n'étant pas à la franche rigolade d'une façon générale.

Pour ma part, je décide de rester zen partout et tout le temps, sur les recommandations de mon docteur des yeux ("faites du yoga (il ne m'a pas bien regardée, ndlr) et évitez le stress" ce que j'ai immédiatement rapporté à l'Ours-mon-mari en ces termes: le docteur a dit que tu devais être toujours très gentil avec moi et m'offrir régulièrement des pâtes de fruits), et par conséquent, ne commenterai ni la nomination de Madame Oudéa-Truc* ni celle grands dieux oui que je m'en abstiendrai de Madame Dati-tant d'ambition et de méchanceté chez une seule même personne ça me sidère, (deux que j'appelle mesdâmes mais dont vous imaginez bien ce que j'en pense (je n'ai rien dit)(brisons là).)

A part ça, ce mois de janvier, c'est en vrac pas mal de boulot, des allers-retours à l'école en vélo où je rooooule galette, emmitouflée sous quarante couches d'oignon, la première c'est le Damart de ma mère -je jure, bonnet sous mon casque et gants en peau de bique dans le grand froid d'hiver, un peu de neige passée et à venir encore paraît-il, des traces de coussinets dans la neige, des feux de cheminée et du thé brûlant, un anniversaire à fêter bientôt, Brisefer et Minimignonne sur le départ pour une semaine de ski, toujours en vacances, ces deux-là. Et puis le mois de janvier, pardi, c'est la galette, donc, et c'est le mois où je suis la plusse malheureuse du monde, vu que la frangipane m'écoeure au bout de deux bouchées et que fourrée à tout le reste, j'aime pas -aux pommes, à la pistache, -même au chocolat bofbof-, et que j'ai beau faire inlassablement le tour chaque année de toutes les boulanges de Chartrescityville, il n'y a plus per-sonne qui sache ce que c'est que de la galette sèche, ma bonne dame, tout se perd, c'est pitié.

Allez, bonne année et bonne galette, mes amis!


[J'ai du retard en recommandation de bouquins, mais Triste tigre de Neige Sinno et Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea, c'est bien, les deux, (Bellzouzou, cette critique littéraire ultra pointue), c'est parce que j'étais occupée à voir des films superbes: Juste une nuit, film iranien d'Ali Asgari, (ce que j'ai vu de plus beau depuis bien longtemps, captivant, poignant et le plan final tout en rage et courage de l'héroïne), le bleu du caftan, de Maryam Touzani, (poétique, sensuel et tout en pudeur à la fois) et puis aussi Chien de la casse, un film français, une très bonne surprise, et enfin The quiet girl, de Colm Bairéad, d'après le livre Les trois lumières de Claire Keegan que je me suis souvenue avoir lu sans me rappeler si j'avais aimé ou si je m'étais barbée, bref, toujours est-il que le film est magnifique, lent et tout en poésie, et poignant - si tu finis pas en larmes c'est que tu n'as pas de coeur, il faut que tu le saches.]

 *ce n'est pas (seulement) par mépris que je ne m'oblige pas à mémoriser son nom en entier, c'est que je pense qu'elle sautera bientôt, la pauvre chère.

mercredi 20 décembre 2023

En passant.

Alors c'est vraiment histoire de passer dire bonjour, hein, vu que j'ai rien de rien à raconter, je jure, 

sinon que mes petits élèves sont overexhausted et overexcited mais on s'en doutait et que je me demande bien dans quel état on finira la semaine eux et moi (sûrement un sale état, à vrai dire)(d'autant que cette année, hélas trois fois hélas, on n'est plus dispensé demain soir de marché de Noël ni de chorale postillonnante dans le préau surchauffé et surchargé de papas et mamans et tatas et mémés et pépés et mouflets montés sur ressorts, de microbes de sueur et de Christmas spirit*, ah ça, y a pas à dire, il avait du bon, le covid, hein, quel bon temps c'était)

sinon aussi que Puceminus est en pleine semaine d'exams et pas à prendre avec des pincettes (je suppose, et me réjouis qu'elle n'habite plus sous mon toit, héhé), que Mina bête féroce, avec son air de ne pas y toucher, est capable d'attraper et de faire passer sans pitié aucune un sale moment à un gros gros merle qui n'a rien vu venir, le pôv  (je l'ai vu de mes yeux vu, quant à moi), que cette année, truc de fou j'en suis encore tout éberluée, le sapin était installé chez moi dès le 19 décembre au soir, de mémoire de Zouzou, on n'avait pas vu ça depuis belle lurette.

Je te souhaite les fêtes joyeuses et la dinde bien farcie et reviendrai te souhaiter l'année bonne en temps utile.


* Honteusement pompé sur un vieux billet de décembre 2021.

dimanche 10 décembre 2023

Allez, viens, on rigole.

Parce qu'on n'a pas tant que ça l'occase de rigoler ces temps-ci, avouez, je partage avec vous mes deux derniers fous rires, quand j'y repense.

 - Avec ma cop Flo, qui a mis un peu de temps avant de comprendre, je crois:

(sûr, ma mère ne va pas comprendre non plus).

 

- Avec ma mère, justement, qui m'appelle pour me donner la ref d'un cadeau qu'elle veut faire pour Noël à Minipuce qui vient de lui en envoyer le lien et qu'elle me demande d'acheter pour elle:

"- je te préviens: c'est assez long, ce que je vais te dicter, tu as de quoi noter?

- maman, transfère-moi plutôt le texto de Minipuce, ça ira beaucoup plus vite.

- je ne sais pas faire. Tu notes? petit b comme Bernard, grand P comme Pierre...

- maman, copie le lien, alors et envoie-le moi.

- je ne sais pas faire non plus. Et puis ça ira bien plus vite que tu notes. Donc je continue: apjpl tiret, double f tiret 50512 tiret, tu notes bien, hein?

(je demande par texto à Minipuce qu'elle m'envoie le lien) w x p j t f 33 l 5789 tiret, on a fait le plus long, c'est presque fini, attends, je ne sais plus où j'en suis, du coup, ah si, ks M (majuscule, attention!) 25kuh

 (je reçois le texto de Minipuce) jjslkliezzltiret ça y est, c'est fini, tu vois, ce n'était pas si long. Tu veux que je répète tout, pour être sûre?"


[Et fou rire du Destin (rien que ça, ouais): vendredi soir dernier, je vais boire un verre dans un endroit où je vais régulièrement sans que rien m'y interpelle plus que ça d'ordinaire, hein, et devinez voir QUI je vois de mes yeux vus alors je lève la tête de mon fauteuil, hum?


Je JURE. (Le Madrigal, à Chartrescity, si vous me croyez pas)(y ont du goût, allez-y).]

 

Bon allez, je donne la langue du chat: Soudain seuls, c'est assez nul, donc, et Bâtiment 5, j'ai aimé moins que Les Misérables, mais j'ai aimé beaucoup tout de même.

Tu nous dis ton dernier fou rire, qu'on rigole?

dimanche 3 décembre 2023

Brèves d'école et bon appétit.

Si vous saviez comme j'aime accueillir dans ma classe un petit matin blème d'automne une petite toute blanche/verte avec des poches des yeux qui lui tombent jusqu'à la bouche, qui arrive de la garderie (où papa l'a déposée il y a un quart d'heure, discrétos, pour éviter de l'emmener jusqu'à ma porte, ce qu'il fait habituellement), petite qui me dit tout de suite qu'elle n'a pas dormi cette nuit (gnn?), file spontanément (gnnn?) se coucher direct dans le coin regroupement de la classe et qui, le temps que je me retourne pour chercher les coordonnées des parents pour appeler et demander le qui que quoi qu'est-ce que c'est que ça de mettre à l'école une enfant aussi visiblement et sans contestation possible malade, se met à vomir en jets continus, aspergeant le parquet, les chaussures et le bas des pantalons des copains à côté en même temps que les siens, et jusqu'aux affichages en bas des murs. On a dû faire évacuer toute la classe le temps de nettoyer et aérer (doujézu) la classe. En bonus, pour faire bonne bouche, le papa que je viens d'appeler revient donc chercher sa fille, avec son air de tout est normal je ne vois pas où se trouve le problème et dans les bras le petit frère qui a des traces de vomi séché sur le manteau, et nous apprend qu'il n'est pas surpris que la petite soit malade, la mère est au lit, terrassée par une gastro depuis la veille et personne n'est en forme dans la famille. Sans blague.

(Variante) l'élève dont la mère a fait un mail à l'école la veille au soir pour dire qu'il ne serait pas là car le docteur a dit qu'il devait rester deux jours à la maison et qui pourtant est là le lendemain matin à la première heure, pas frais comme un gardon, c'est sûr, mais il avait envie de venir, voyez-vous.

(Autre variante) l'élève qu'on t'amène à la porte de la classe avec les yeux rouges et tellement gonflés que c'est bien simple on ne les voit plus même en cherchant bien, et un peu de pus qui coule de l'un et qu'elle essuie avec sa manche et dont on te dit que c'est nan mais rien, c'est juste une grosse conjonctivite.

mercredi 29 novembre 2023

Vrac, micmac et foutrac et mal rangé.

Mes bons amis, ce n'est pas du tout que je vous néglige, nan nan nan, mais le fait est que j'ai une vie professionnelle *légèrement épicée* ces temps-ci ainsi qu'une vie nocturne agitée, ceci expliquant probablement cela. Et puis quand bien même je trouverais un peu de temps, je serais bloguempêchée, c'est sûr: j'ai toujours au moins une chatte plaquée sur moi qui rouspète dès que je bouge, voyez.

Mes petits élèves sont bien mignons cette année, et sages, et calmes grandioux, quand je repense à mes deux crieurs de l'an dernier (l'un a quitté l'école, l'autre hurle toujours, mais chez ma collègue de l'autre bout de l'école, j'aurais été très fâchée que les hurlements se soient arrêtés juste quand il n'était plus dans ma classe, pour dire la vérité vraie pas hypocrite). J'aurais aimé pouvoir dire qu'ils sont tellement mignons que le mot Noël n'avait pas encore été prononcé dans ma classe jusqu'à présent cette année (je jure), sauf que si, lundi soir dernier 16H29 et 55 secondes, j'en ai une, de cocotte, qui, alors qu'on ne lui demandait rien (de rien) s'est mise à danser d'une fesse sur l'autre subitement sur le banc en psalmodiant Noël Noël Noël avec les yeux vitreux comme une possédée (je jure).

Côté petits plaisirs, parce qu'il faut se consoler tout ce qu'on peut, si vous m'en croyez, du boulot du stress de la fatigue du froid des nouvelles sombres du noir qui tombe si vite le soir:

Je n'ai pas encore trouvé le temps de finir L'enragé, de Sorj Chalendon, mais ça me plaît plutôt pas mal pourtant, 

Ma grande copine de vingt ans V. va être grand-mère et j'en suis toute contente pour elle, 

L'Ours mon mari pour me réchauffer m'allume un feu tous les soirs ces temps-ci (on peut voir ici comme une allusion seksuelle, mais je parle aussi de ma cheminée.)

lundi 13 novembre 2023

Hoplà.

Si tu veux tout savoir, je n'étais pas plutôt revenue d'Italie que j'ai affronté la semaine d'école la plus épuisante de ma vie (je me comprends), semaine qui par ailleurs risque un peu de s'éterniser. Tu me dis que nous ne sommes rentrés que depuis une semaine et un jour, je te crois pas. Et il en reste six. Et on ne s'arrêtera que le 23 décembre, veille du réveillon, je n'ose pas imaginer dans quel état seront les petits les derniers jours, vraiment. Même les avant-derniers. (Aujourd'hui, on m'a dit que Maîtresse, tu sais hier j'ai fait mon sapin, j'ai fait comme si je n'avais pas entendu, hoplà.)

Bref, j'avais bien besoin de me reposer ce weekend, et ça tombait bien: c'était l'anniversaire de mon beaup' en grande pompe et famille élargie, on a fait l'aller express à Nantes, vu tous nos enfants bru et gendre préférés, neveu aîné et aimé, nièce pas vue depuis des années, et hoplà. Et puis pour le retour, l'Ours et moi on s'est dit que ce serait dommage, admettez, de ne pas finir par une petite triangulaire de la mort, tant qu'à faire: retour à Chartres via Tours (des affaires à déposer chez Puceminus), puis Orléans (mes deux chatounes en villégiature chez les Aïeux depuis avant l'Italie à récupérer), et hoplà encore.

Le weekend prochain, il est tout vu tout entendu, je serai sous un plaid avec du thé aux agrumes, mes chatounes ronronantes sur le ventre et je n'y serai pour personne. Mads peut toujours tenter mais je promets rien.

 

[Post-scrotum: j'ai bien aimé La décision de Karine Tuil, et je n'ai toujours pas eu le temps d'aller voir Killers of the Flower Moon, tu te doutes.]

dimanche 5 novembre 2023

Des vacances en Italie.

Pendant ces douze jours en Toscane, aucun de mes espoirs ne fut déçu, si on excepte que j'espérais bien que mes résidus d'italien troisième langue feraient illusion (mais nan) (tu te doutes). Parmi mes espoirs pas déçus, il y avait: manger au moins une glace par jour, voir des choses jolies: les Cinque Terre, Sienne, Pietrasanta, Pise, et (mention spéciale à) San Gimignano, loger comme une starlette à Forte dei Marmi, qui est, excusez du peu hein, le Beverly Hills italien (je jure), goûter aux ricciarelli, voir la campagne toscane, et passer entre les gouttes.

Et puis j'aurais pu avoir aussi comme espoir secret de prolonger mon séjour italien, il n'aurait pas été déçu dis donc, grâce à la bonne idée qu'on a eue de rentrer un jour de tempête Cioran, nan mais vraiment. Notre avion a été annulé et reporté à deux jours plus tard. Deux jours de rab à Pise, donc, sur laquelle la tempête Cioran est passée également. En traversant l'Arno, il y avait tellement de vent qu'on se tenait tous les oreilles, de peur qu'elles soient emportées (je jure). On a donc réarpenté rues et ruelles, sous le vent, donc, et sous la pluie cette fois. Bon, Pise, je connais bien maintenant, hein, demande-moi ton chemin, je te dis. Moi qui cherchais désespérément une idée de reconversion professionnelle, je peux devenir guide touristique à Pise dès demain.

L'ours en revanche a eu moins de chance que moi côté espoirs pas déçus, vu qu'il n'a pas sorti une seule fois son maillot de bain alors qu'on logeait en bord de mer, et aussi parce qu'il se faisait toute une joie de randonner sur le sentier qui longe la mer et traverse les cinq terres, mais que le sentier était fermé, aaargh. Résultat: on a pris le train de village en village avec les touristes asiatiques, on était bien contents, hum.



[Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour lire. Donc: La famille de Naomi Krupitsky, on a très envie de le lire avec tout ce qu'on en entend dire, et c'est vrai: ça se lit bien, mais ce n'est pas particulièrement bien écrit et la fin est bâclée et invraisemblable si tu veux mon avis, et La Décision de Karine Tuil, je le commence à peine, mais ça se présente bien. Et la semaine prochaine, il n'y a rien qui m'empêchera de courir ventre à terre voir le dernier Scorsese, hâte hâte.]

mardi 17 octobre 2023

Brèves d'école

[Parce qu'il faudra bien continuer à vivre, une fois faite notre minute de silence à 14 heures et appelé si besoin le numéro vert de la cellule de soutien mise en place par le Rectorat.]

Avec mes petits élèves de grande section, on fait de la phonologie. Rigolez pas, c'est très sérieux. Il y a un jeu qu'ils aiment bien, c'est celui où je parle comme les petits frères et soeurs (mal) et qu'ils doivent corriger ma phrase. Moi aussi j'adore ce jeu, parce qu'il y en a toujours un chaque année qui est à côté de la plaque, mais qui me répond quelque chose répondant à une certaine logique. Une année, j'avais raconté ici même (mais grosse flemme d'aller rechercher dans mes archives) qu'une petite avait corrigé mon Je suis allée voir le docteur parce que j'étais salade en Tu es allée voir le docteur parce que tu avais mal aux dents. L'autre jour, c'était la phrase "Papa a repassé le singe" qu'on a corrigée pour "Papa a fait le ménage".

J'ai eu du mal à rester concentrée au moment du dépouillement des bulletins de vote pour l'élection des parents d'élèves l'autre jour, alors que j'étais assise à côté d'un papa dont j'ai la fille en classe, qui venait de me dire le matin même qu'il avait de la moustache partout, même dans le cou et sur le dos, c'est comme ça les papas, tu te rends compte maîtresse?, mais sa moustache sur le dos il se la rase et après il fait le mouton en sautant partout et en criant bêêê bêê! très fort dans la maison.

A part ça, le nouveau contrat civique à l'école est né trois jours avant Puceminus et la jeune collègue qui complète un temps partiel cette année a l'âge de mon fils et déjà deux ans d'ancienneté, c'est pas encore cette année que je vais me sentir jeune, hein.

samedi 14 octobre 2023



Samuel Paty (1973-2020)

Agnès Lassalle (1970-2023)

Dominique Bernard (1966-2023)

dimanche 8 octobre 2023

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir (garanti sans punaises de lit)

Ah le joli weekend ensoleillé pendant lequel on refuse de se laisser gagner par les nouvelles anxiogènes du monde car l'histoire et la politique sont d'abominables affaires, en passant du temps autour d'un verre avec des amis chers, en sachant que Puceminus se fait choyer gâter chez les aïeux Zouzou, en reprenant le chemin des cinés (Bernadette, on a bien ri avec l'Ours et Deneuve réussit l'exploit de rendre La Bernie Chirac sympatoche, faut le faire, et Le règne animal dont tout le monde dit que c'est très bien et tout le monde a raison, un vrai film de cinéma, très singulier, qui m'a saisie du début jusqu'à la fin et émue, doujésus), en jardinant un peu (j'ai rempoté mes bananiers) et en glandimanchant pas mal.

Encore deux semaines, et je serai en Italie avec l'Ours et Puceminus, qui il y a encore (vraiment) peu, se serait fait couper un orteil plutôt que de passer encore ses vacances avec ses vieux, et qui, un mois à peine après avoir quitté la maison, se réjouiiit de partir avec nous, va comprendre.

lundi 2 octobre 2023

Vrac, micmac et foutrac du lundi soir

Horrreur et putréfaction, je réalise que je t'ai laissé deux semaines sans nouvelles (comment ça, personne n'a remarqué et quand bien même, personne ne s'en serait plaint?)

Alors quoi de neuf en ce lundi soir? Après deux weekends mouvementés (mais chouettes) avec les premières représentations depuis des mois de la troupe des bras cassés dans deux théâtres (bon: un tout petit théâtre et la salle des fêtes d'un coin paumé, ok ok) d'à côté de chez moi, deux semaines un peu pénibles à l'école comme à la maison (remplacement de la chaudière, soit deux jours à subir les allées et venues et la moitié de la raie du cul de mon plombier-chauffagiste -qui ne fait jamais semblant de me la montrer, pour tout te dire-), j'aspire à un peu de calme, d'autant que je viens tout juste de me débarrasser de la chatte de Brisefer et Minimignonne, celle qui a bien fait sa loi auprès des deux miennes pendant trois semaines, qui a toujours la dalle et bouffe absolument n'importe quoi, du chocolat, du melon, des haricots verts, avec l'Ours, on devenait fous à devoir tout planquer tout le temps (en vrai elle est bien mignonne et je l'aurais bien gardée, mais ses maîtres n'étaient pas sitôt revenus de leur périple grec qu'ils voulaient déjà la récupérer). J'ai bien conscience que ma dernière phrase est imbuvable et part dans tous les sens, mais ne compte pas sur moi pour la reprendre, je suis bien assez fatiguée comme ça.

Notre nouveau ministre, tiens: après l'abolition des privilèges, de l'esclavage, de la peine de mort, il interdit les textes à trous à l'école, figurez- vous. Les textes à trous, mais parfaitement. Il veut laisser sa marque, hein, servir à quelque chose, être utile à la France, on ne peut pas lui reprocher ça. Bon, avec les collègues, on se disait l'autre jour dans la cour qu'on n'était pas très concernés en mater par cette histoire de texte à trous, mais il y avait un remplaçant dans les murs ce jour-là qui disait que si, quand même: est-ce qu'on avait encore le droit de raconter l'histoire d'Eric Carle La chenille qui fait des trous?

Et pour finir, j'ai bien ri en ouvrant ce matin en classe un livre qui appartenait jadis à Minipuce. Ah ça, elle avait le sens de l'observation, ma fille.



Post scrotum: je recommande chaudement les nouvelles de Franck Courtès, Autorisation de pratiquer la course à pieds, très bien.