Bellzouzou, Pensées profondes, livre XIII verset 126:
"Un blog, ce n'est pas ce qui vous arrive. C'est ce que vous choisissez de dire de ce qui vous arrive, et comment vous le dites."

Bellzouzou, Pensées profondes, livre XXIV verset 777:
"Tout est vrai, seul le reste est (peut-être) faux."

dimanche 14 avril 2024

Le weekend du karma tout pourri*.

Crois-moi pas si tu veux, samedi matin, je me suis levée tôt parce que j'avais mille choses à faire, vu qu'avec la bande des bras cassés on jouait le soir dans la pampa eurélienne, que je devais aller au marché, faire une quiche pour l'occase, préparer une réunion à venir cette semaine, puis toutes mes affaires pour le soir, organisation-logistique, j'étais l'Efficacité faite femme, on allait voir ce qu'on allait voir.

Au lieu de ça, je me suis retrouvée durant deux heures trois quart enfermée hors de chez moi: l'Ours-mon-époux était parti nager juste avant que je rentre du marché, sans s'inquiéter de savoir si j'étais partie avec une clé, tu penses. Ça tombait bien, dis donc: deux heures trois quart enfermée dans mon jardin, ce jour-là précisément, c'était tout à fait le bon timing. (Si ça t'intéresse: je me suis occupée à faire ma liste de courses pour la semaine, à préparer mentalement ma classe jusqu'à Noël prochain, à appeler ma mère et tous mes enfants à la queue-leu-leu, ensuite j'ai fait avec ce que j'avais sous la main:  j'ai équeuté les épinards que j'avais achetés au marché, et en désespoir de cause, j'ai arraché les pissenlits du jardin. Par-fait. J'étais de bon poil, tu imagines bien.)

Heureusement, le soir, ça a été une jolie représentation dans une vieille grange aménagée en théâtre de campagne devant peu de spectateurs, certes, mais des spectateurs de qualité, du genre des comédiens pros en résidence dans le coin qui ont eu la gentillesse de venir et de faire grimper un peu le nombre de spectateurs (il y a des soirs où on en est là: compter en coulisses le nombre de spectateurs, oui.) et rester discuter avec nous ensuite.



                                                                    Une grange, t'as vu?


Une grange, certes, mais au premier rang, si on avait voulu, on pouvait recevoir le Duc et la Duchesse de Windsor (au moins) (Je dis de Windsor, comme j'aurais dit de Cambridge, tu penses; mais juste en bas de chez moi, se trouve un lotissement de quelques maisons en cours de construction, qui porte le nom de Domaine Windsor (passe-moi le pot que je pète) écrit en calligraphie superbe, tout en boucles, pleins et déliés dorés à l'or fin et tous les matins je passe devant, cheveux au vent sur mon biclou, et je me marre en me demandant bien ce que vient foutre en terre de Beauce le domaine Windsor, hein. Mais si les Windsor s'installent en bas de chez moi, ils peuvent aussi bien assister à une représentation théâtrale dans une grange, pardon.)

 

Et puis dimanche, aaaaah dimanche, je me suis levée tôt aussi, parce que l'Ours-mon-époux, encooore lui, voulait m'emmener voir La salle des profs (ben tiens) à la séance du matin (moins chère, moins de monde, toussa. Et seul horaire de la journée, surtout). Eh ben devine qui s'est tapé une splendide migraine ophtalmique de derrière les fagots dès le début du film, (la faute au court-métrage juste avant le film qui comportait des images clignotantes, il y avait pourtant un avertissement juste avant que ça commence, il n'y avait qu'à fermer les yeux, si on est sujette aux migraines, hein) et a dû faire lever toute la rangée pour rentrer chez elle dare-dare prendre un dolip, c'est con que tu sois partie, c'était vachement bien, a dit l'Ours?

* un weekend sur deux tout pourri ces jours-ci, aurais-je, bien malencontreusement, marché sur un de ses testicules ? Si oui, j'aimerais bien qu'il accepte mes plus plates excuses et qu'on n'en parle plus, il serait bien urbain et merci de sa compréhension.

dimanche 7 avril 2024

Le baybay.

Le baybay, pour ta gouverne au cas où tu saurais pas, c'est un bébé, Madame, et c'est pas n'importe quel bébé je te ferais dire, ooooh ça non, c'est le bébé de Brisefer-mon-fils et de Minimignonne, parfaitement oui, celui qui naitra au début de l'automne prochain.

Ai-je besoin de dire combien ce petit être à venir me remplit d'allégresse, m'enthousiasme et me porte, ou tu imagines bien, merci? Ooooh là là, misère, m'a dit Minipuce en apprenant la nouvelle, mais c'est horriiiible, tu ne vas plus parler que du bébé tout le temps!! (se faisant subitement  une raison, accablée) (très sérieuse) c'est  pas grave, je mettrai mes boules Quies..!

Bon, que les choses soient bien claires: je vais être grand-mère, une très jeune grand-mère, certes, mais une grande-mère quand même, c'est entendu. Mais pas question de me faire appeler Mamie, hein, tu m'as bien regardée, j'espère? (et encore moins Mémère, je te vois venir. Me revient en mémoire un de mes petits élèves il y a quelques années à qui je parlais de sa mamie et qui m'avait répondu que C'est pas Mamie d'abord, c'est Mémère. Haaan, ça m'avait traumatisée.) J'ai d'abord pensé me faire appeler Mamicha, mais de une, des gens qui ont des lettres à n'en point douter m'ont fait remarquer que c'était le nom de la grand-mère de T'choupi, et de deux, une certaine* mal intentionnée et probablement un peu jalouse aussi, m'a dit que ça sentait un peu le renfermé et la pisse de chat. J'ai donc décidé d'être raisonnable et opté pour un nom de grand-mère respectable dans le civil, inspiré de mon horrible prénom de pomme de terre mais raccourci, et figurez-vous que raccourci, il en devient doux et sucré à l'oreille, racé, je dirais même en toute modestie, et puis je serai ici-même la Mamizou (pour Bellzouzou, bien sûr, mais aussi pour bisous, parce que des bisooooous, crois-moi, je vais en faire!) d'un Touminiminus ou d'une Touteminiminus, et ça me plaît bien comme ça. Je me la pète si je veux, et je décide comme je veux je choise, je suis bientôt grand-mère je te signale, et tu me dois le respect.

.  . .

(J'allais insérer ici, pour te faire admirer, une image du bras du baybay à l'échographie (de ce que j'étais bien fière, avec toute l'expérience que j'ai, d'avoir identifié comme un bras, dirais-je), mais en la postant, subitement, un doute m'étreint: et si c'était plutôt le cordon ombilical, hmmm? Dans le doute, je m'abstiens, hein, je ne voudrais pas me ridiculiser)(surtout pas) (Mais figure-toi que Tou(te)miniminus a déjà dix doigts et tout ce qu'il faut de phalanges à chacun**, nan mais quelle merveille***, cet enfant, avoue!)

 

* dont je mesure combien grande est son amitié pour moi, tandis qu'elle doit se plaindre in petto que comme si ça ne suffisait pas que je l'emmerde à toujours parler de mes chats, je vais maintenant lui rebattre les oreilles de ce baybay, mais qui va supporter ça stoïquement, la sainte femme, et qui fera même semblant de s'intéresser, pour me faire plaise. 

** j'avais d'abord écrit que le baybay avait " déjà dix doigts et trois phalanges à chacun", heu-reu-se-ment que j'ai reufleuchi avant de poster, hein, pour qui il serait passé, ce pauvre petit. Et puis tous ces doigts et ces phalanges, ce n'est pas moi qui les ai comptés sur les images de l'écho, donc, mais Minimignonne qui me l'a dit, tu penses.

** * en toute objectivité, évidemment.

lundi 1 avril 2024

Vrac, micmac et foutrac du lundi soir férié.

Ce weekend prolongé-là, ç'aurait dû être un moment festif et détendu chez les Paimpolais et les Paimpolaises et nos amis B. et F., au lieu de ça, ç'aura été inquiétude à la maison, radios, anti inflammatoires et antibiocs pour Mina-bête-féroce prostrée (louche) et sans appétit aucun (super louche) qui, pour je ne sais pas quelle raison sinon pour nous emmerder particulièrement, tombe toujours malade les weekends prolongés quand son véto n'est pas de garde et qu'on avait prévu un peu autre chose. Mais on a fait contre mauvaise fortune et météo bien pourrie bon coeur, bichonné notre pauvre chatoune, et Puceminus par la même occase qui prépare ses examens de la semaine prochaine, vu Le jeu de la reine au ciné (bof), et bouquiné un peu (Retour à Killybegs de Sorj Chalandon.) Bref, un weekend un peu pourri, mais bon: on a fait l'économie d'une journée d'école avec des poissons poisseux collés au cotsche dans le dos, c'est déjà pas mal.

dimanche 17 mars 2024

Vite fait

(On a repris depuis seulement une semaine, tu dis? Je te crois pas.)  Ce fut une semaine de reprise, donc, en fanfare avec mes petits élèves bien mignons pas vus depuis plus d'un mois, de réunions en veux-tu tiens en vlà, de répètes (des répètes sérieuses, j'entends) avec la troupe des bras cassés (on joue samedi prochain) (yihaaaah) (vous ai-je dit? que bientôt j'aurai non pas une, mais deux pièces sur le feu et que je ne sais pas, nan je ne sais pas comment j'ai pu m'engager dans la deuxième, qui va me demander d'apprendre un bon paquet de texte en un temps relativement réduit à un moment où je serai un peu surchargée de boulot, à la rentrée de septembre, par exemple, tiens. La fille qui va courir partout comme un poulet sans tête. Bref.)

A part ça, je me faisais une joie de lire le dernier Joyce Maynard, L'hôtel des oiseaux, mais j'en ai été plutôt déçue, et je n'ai rien vu au ciné de Chartrescitymaville dont la programmation est toujours aussi please excuse my french merdique, comme ça c'est vite réglé, ma Mina bête féroce a retrouvé le chemin du jardin et me rapporte une souris tous les soirs (mioume, hein) (et parfois, à son grand désespoir, j'arrive à en sauver une ou deux), mon prunier est en fleurs (tu t'en fous) (mais pas moi) et on dirait pas comme ça à première vue, je sais, mais la vie est pleine de promesses.

jeudi 29 février 2024

Tout ça pour ça. (oui)

Allez, c'est bien parce que ce n'est pas tous les quatre matins qu'on peut publier un 29 février sur son vieux blog moribond que j'écris ces quelques mots depuis la Vendée profonde où j'ai bien mérité de venir me reposer, figurez-vous (et ça tombe bien, voyez, puisqu'en Vendée, on se repose forcément, vu qu'il n'y a rien de rien de rien d'autre à faire), après une période d'école bien fatigante, des changements dans ma vie, des perspectives un peu angoissantes et d'autres très heureuses, et le déménagement de Minipuce le weekend dernier, de Nantes à Nantes, certes, mais du deuxième au troisième étage toujours sans ascenseur, on n'a pas forcément gagné au change, je me dis.

Enfin, me reposer, c'était juste une intention de ma part, parce que l'Ours veut toujours aller marcher ici ou là, on fait des petites moyennes de 20 0000 pas par jour en bord de mer, c'est bien mignon tout ça (non) et puis les matelas ici (maison de mon beaup), ils datent de 1960 au moins et je mens pas, ils ont jamais été changés depuis la construction de la maison. Déjà ils font 1mètre 10 de large comme dans l'ancien temps, et ils ont un trou au beau milieu, si bien que quand tu dors à deux, tu tombes sur l'autre et l'autre tombe sur toi et vous vous retrouvez tous les deux coincés au milieu du trou, vous avez l'air malins, au petit matin, c'est toute une affaire pour s'extirper de là et on ne se lève pas toute fraîche et dispose comme une sardine des Sables d'Olonne quand on a dormi toute la nuit dans un trou, pensez.

 



Bref, la Vendée c'est bon, mangez-en.

Tout ça pour ça, tu te dis, déçu. J'en ai bien peur, oui. Mais que ça ne t'empêche pas de me laisser un petit mot ci-dessous, tu me feras plaise, je me sens un peu seule, ces temps-ci. D'autant que ce blog vient de fêter ses 18 ans d'existence. Je me félicite d'avoir eu le flair à l'époque de faire un blog plutôt qu'un quatrième enfant: je serais asteure une nouvelle fois dans les affres de la mort et des grands méchants bac et parcoursup et permis de conduire, quelle bonne aaaaah mais quelle bonne idée ce fût, hein, si c'était à refaire, je recommencerais.

dimanche 11 février 2024

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir.

Je ne cacherai pas que je suis assez peu bloguinspirée ces temps-ci. Au cas où tu n'aurais rien remarqué. Ces derniers jours, sans surprise, je me suis réjouie du départ de notre ministre AOC. Sans surprise non plus, je n'attends rien de sa successeure (j'ai vérifié: ce mot n'existe pas dans le dictionnaire, de toute façon). J'ai lu et aimé Connemara de Nicolas Mathieu, vu et aimé La zone d'intérêt (l'Ours a crié au chef d'oeuvre, quant à lui). J'ai repris les répètes avec la troupe des bras cassés (on joue bientôt). Quand les représentations sont espacées, on en profite toujours pour apporter des modifes à notre pièce, ajoutant ou supprimant des répliques, rallongeant ou raccourcissant des scènes. Résultat: on en est à la version 47 du texte écrit par nous-mêmes, et parfois on se mélange les pinceaux tellement qu'on se surprend à jouer des bribes de la version 3 qu'on jouait il y a cinq ans (je jure). Ces trois bras cassés-là, ils m'agacent les bons jours et m'insupportent les mauvais, mais je les aime comme j'aime pas grand'monde, au fond. Sinon, je m'en pars en stage pour deux semaines et laisse ma classe à une petite jeune apprentie maîtresse née en 2001, le temps est devenu fou, qu'est-ce que tu veux?

dimanche 28 janvier 2024

Vrac, micmac et foutrac du dimanche soir

Ces deux petites dernières semaines tranquilémiles de derrière les fagots, ça a été: un joli film au ciné, Bonnard, les quatre premiers rendez-vous pour remettre les livrets de progrès à mes vingt deux parents d'élèves (no comment), une crevaison de roue arrière pile poil le matin où il ne fallait pas que je fusse (admirez) en retard à l'école (et pas de wifi dans le bureau en arrivant, pile poil le jour où il fallait qu'il y en eût, pour un peu je me serais crue dans un film), un repas partagé avec des amis chers, et de la galette sèche en dessert (je jure). Bref, pas de quoi défriser les moustaches d'un chat sauvage, j'en conviens bien volontiers, et mes amitiés chez toi.

mardi 16 janvier 2024

L'année bonne et tout le tintouin.

Il est (grand) temps, mes amis de vous souhaiter l'année bonne, autant que faire se peut, hein, l'ambiance du monde environnant n'étant pas à la franche rigolade d'une façon générale.

Pour ma part, je décide de rester zen partout et tout le temps, sur les recommandations de mon docteur des yeux ("faites du yoga (il ne m'a pas bien regardée, ndlr) et évitez le stress" ce que j'ai immédiatement rapporté à l'Ours-mon-mari en ces termes: le docteur a dit que tu devais être toujours très gentil avec moi et m'offrir régulièrement des pâtes de fruits), et par conséquent, ne commenterai ni la nomination de Madame Oudéa-Truc* ni celle grands dieux oui que je m'en abstiendrai de Madame Dati-tant d'ambition et de méchanceté chez une seule même personne ça me sidère, (deux que j'appelle mesdâmes mais dont vous imaginez bien ce que j'en pense (je n'ai rien dit)(brisons là).)

A part ça, ce mois de janvier, c'est en vrac pas mal de boulot, des allers-retours à l'école en vélo où je rooooule galette, emmitouflée sous quarante couches d'oignon, la première c'est le Damart de ma mère -je jure, bonnet sous mon casque et gants en peau de bique dans le grand froid d'hiver, un peu de neige passée et à venir encore paraît-il, des traces de coussinets dans la neige, des feux de cheminée et du thé brûlant, un anniversaire à fêter bientôt, Brisefer et Minimignonne sur le départ pour une semaine de ski, toujours en vacances, ces deux-là. Et puis le mois de janvier, pardi, c'est la galette, donc, et c'est le mois où je suis la plusse malheureuse du monde, vu que la frangipane m'écoeure au bout de deux bouchées et que fourrée à tout le reste, j'aime pas -aux pommes, à la pistache, -même au chocolat bofbof-, et que j'ai beau faire inlassablement le tour chaque année de toutes les boulanges de Chartrescityville, il n'y a plus per-sonne qui sache ce que c'est que de la galette sèche, ma bonne dame, tout se perd, c'est pitié.

Allez, bonne année et bonne galette, mes amis!


[J'ai du retard en recommandation de bouquins, mais Triste tigre de Neige Sinno et Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea, c'est bien, les deux, (Bellzouzou, cette critique littéraire ultra pointue), c'est parce que j'étais occupée à voir des films superbes: Juste une nuit, film iranien d'Ali Asgari, (ce que j'ai vu de plus beau depuis bien longtemps, captivant, poignant et le plan final tout en rage et courage de l'héroïne), le bleu du caftan, de Maryam Touzani, (poétique, sensuel et tout en pudeur à la fois) et puis aussi Chien de la casse, un film français, une très bonne surprise, et enfin The quiet girl, de Colm Bairéad, d'après le livre Les trois lumières de Claire Keegan que je me suis souvenue avoir lu sans me rappeler si j'avais aimé ou si je m'étais barbée, bref, toujours est-il que le film est magnifique, lent et tout en poésie, et poignant - si tu finis pas en larmes c'est que tu n'as pas de coeur, il faut que tu le saches.]

 *ce n'est pas (seulement) par mépris que je ne m'oblige pas à mémoriser son nom en entier, c'est que je pense qu'elle sautera bientôt, la pauvre chère.

mercredi 20 décembre 2023

En passant.

Alors c'est vraiment histoire de passer dire bonjour, hein, vu que j'ai rien de rien à raconter, je jure, 

sinon que mes petits élèves sont overexhausted et overexcited mais on s'en doutait et que je me demande bien dans quel état on finira la semaine eux et moi (sûrement un sale état, à vrai dire)(d'autant que cette année, hélas trois fois hélas, on n'est plus dispensé demain soir de marché de Noël ni de chorale postillonnante dans le préau surchauffé et surchargé de papas et mamans et tatas et mémés et pépés et mouflets montés sur ressorts, de microbes de sueur et de Christmas spirit*, ah ça, y a pas à dire, il avait du bon, le covid, hein, quel bon temps c'était)

sinon aussi que Puceminus est en pleine semaine d'exams et pas à prendre avec des pincettes (je suppose, et me réjouis qu'elle n'habite plus sous mon toit, héhé), que Mina bête féroce, avec son air de ne pas y toucher, est capable d'attraper et de faire passer sans pitié aucune un sale moment à un gros gros merle qui n'a rien vu venir, le pôv  (je l'ai vu de mes yeux vu, quant à moi), que cette année, truc de fou j'en suis encore tout éberluée, le sapin était installé chez moi dès le 19 décembre au soir, de mémoire de Zouzou, on n'avait pas vu ça depuis belle lurette.

Je te souhaite les fêtes joyeuses et la dinde bien farcie et reviendrai te souhaiter l'année bonne en temps utile.


* Honteusement pompé sur un vieux billet de décembre 2021.

dimanche 10 décembre 2023

Allez, viens, on rigole.

Parce qu'on n'a pas tant que ça l'occase de rigoler ces temps-ci, avouez, je partage avec vous mes deux derniers fous rires, quand j'y repense.

 - Avec ma cop Flo, qui a mis un peu de temps avant de comprendre, je crois:

(sûr, ma mère ne va pas comprendre non plus).

 

- Avec ma mère, justement, qui m'appelle pour me donner la ref d'un cadeau qu'elle veut faire pour Noël à Minipuce qui vient de lui en envoyer le lien et qu'elle me demande d'acheter pour elle:

"- je te préviens: c'est assez long, ce que je vais te dicter, tu as de quoi noter?

- maman, transfère-moi plutôt le texto de Minipuce, ça ira beaucoup plus vite.

- je ne sais pas faire. Tu notes? petit b comme Bernard, grand P comme Pierre...

- maman, copie le lien, alors et envoie-le moi.

- je ne sais pas faire non plus. Et puis ça ira bien plus vite que tu notes. Donc je continue: apjpl tiret, double f tiret 50512 tiret, tu notes bien, hein?

(je demande par texto à Minipuce qu'elle m'envoie le lien) w x p j t f 33 l 5789 tiret, on a fait le plus long, c'est presque fini, attends, je ne sais plus où j'en suis, du coup, ah si, ks M (majuscule, attention!) 25kuh

 (je reçois le texto de Minipuce) jjslkliezzltiret ça y est, c'est fini, tu vois, ce n'était pas si long. Tu veux que je répète tout, pour être sûre?"


[Et fou rire du Destin (rien que ça, ouais): vendredi soir dernier, je vais boire un verre dans un endroit où je vais régulièrement sans que rien m'y interpelle plus que ça d'ordinaire, hein, et devinez voir QUI je vois de mes yeux vus alors je lève la tête de mon fauteuil, hum?


Je JURE. (Le Madrigal, à Chartrescity, si vous me croyez pas)(y ont du goût, allez-y).]

 

Bon allez, je donne la langue du chat: Soudain seuls, c'est assez nul, donc, et Bâtiment 5, j'ai aimé moins que Les Misérables, mais j'ai aimé beaucoup tout de même.

Tu nous dis ton dernier fou rire, qu'on rigole?

dimanche 3 décembre 2023

Brèves d'école et bon appétit.

Si vous saviez comme j'aime accueillir dans ma classe un petit matin blème d'automne une petite toute blanche/verte avec des poches des yeux qui lui tombent jusqu'à la bouche, qui arrive de la garderie (où papa l'a déposée il y a un quart d'heure, discrétos, pour éviter de l'emmener jusqu'à ma porte, ce qu'il fait habituellement), petite qui me dit tout de suite qu'elle n'a pas dormi cette nuit (gnn?), file spontanément (gnnn?) se coucher direct dans le coin regroupement de la classe et qui, le temps que je me retourne pour chercher les coordonnées des parents pour appeler et demander le qui que quoi qu'est-ce que c'est que ça de mettre à l'école une enfant aussi visiblement et sans contestation possible malade, se met à vomir en jets continus, aspergeant le parquet, les chaussures et le bas des pantalons des copains à côté en même temps que les siens, et jusqu'aux affichages en bas des murs. On a dû faire évacuer toute la classe le temps de nettoyer et aérer (doujézu) la classe. En bonus, pour faire bonne bouche, le papa que je viens d'appeler revient donc chercher sa fille, avec son air de tout est normal je ne vois pas où se trouve le problème et dans les bras le petit frère qui a des traces de vomi séché sur le manteau, et nous apprend qu'il n'est pas surpris que la petite soit malade, la mère est au lit, terrassée par une gastro depuis la veille et personne n'est en forme dans la famille. Sans blague.

(Variante) l'élève dont la mère a fait un mail à l'école la veille au soir pour dire qu'il ne serait pas là car le docteur a dit qu'il devait rester deux jours à la maison et qui pourtant est là le lendemain matin à la première heure, pas frais comme un gardon, c'est sûr, mais il avait envie de venir, voyez-vous.

(Autre variante) l'élève qu'on t'amène à la porte de la classe avec les yeux rouges et tellement gonflés que c'est bien simple on ne les voit plus même en cherchant bien, et un peu de pus qui coule de l'un et qu'elle essuie avec sa manche et dont on te dit que c'est nan mais rien, c'est juste une grosse conjonctivite.

mercredi 29 novembre 2023

Vrac, micmac et foutrac et mal rangé.

Mes bons amis, ce n'est pas du tout que je vous néglige, nan nan nan, mais le fait est que j'ai une vie professionnelle *légèrement épicée* ces temps-ci ainsi qu'une vie nocturne agitée, ceci expliquant probablement cela. Et puis quand bien même je trouverais un peu de temps, je serais bloguempêchée, c'est sûr: j'ai toujours au moins une chatte plaquée sur moi qui rouspète dès que je bouge, voyez.

Mes petits élèves sont bien mignons cette année, et sages, et calmes grandioux, quand je repense à mes deux crieurs de l'an dernier (l'un a quitté l'école, l'autre hurle toujours, mais chez ma collègue de l'autre bout de l'école, j'aurais été très fâchée que les hurlements se soient arrêtés juste quand il n'était plus dans ma classe, pour dire la vérité vraie pas hypocrite). J'aurais aimé pouvoir dire qu'ils sont tellement mignons que le mot Noël n'avait pas encore été prononcé dans ma classe jusqu'à présent cette année (je jure), sauf que si, lundi soir dernier 16H29 et 55 secondes, j'en ai une, de cocotte, qui, alors qu'on ne lui demandait rien (de rien) s'est mise à danser d'une fesse sur l'autre subitement sur le banc en psalmodiant Noël Noël Noël avec les yeux vitreux comme une possédée (je jure).

Côté petits plaisirs, parce qu'il faut se consoler tout ce qu'on peut, si vous m'en croyez, du boulot du stress de la fatigue du froid des nouvelles sombres du noir qui tombe si vite le soir:

Je n'ai pas encore trouvé le temps de finir L'enragé, de Sorj Chalendon, mais ça me plaît plutôt pas mal pourtant, 

Ma grande copine de vingt ans V. va être grand-mère et j'en suis toute contente pour elle, 

L'Ours mon mari pour me réchauffer m'allume un feu tous les soirs ces temps-ci (on peut voir ici comme une allusion seksuelle, mais je parle aussi de ma cheminée.)

lundi 13 novembre 2023

Hoplà.

Si tu veux tout savoir, je n'étais pas plutôt revenue d'Italie que j'ai affronté la semaine d'école la plus épuisante de ma vie (je me comprends), semaine qui par ailleurs risque un peu de s'éterniser. Tu me dis que nous ne sommes rentrés que depuis une semaine et un jour, je te crois pas. Et il en reste six. Et on ne s'arrêtera que le 23 décembre, veille du réveillon, je n'ose pas imaginer dans quel état seront les petits les derniers jours, vraiment. Même les avant-derniers. (Aujourd'hui, on m'a dit que Maîtresse, tu sais hier j'ai fait mon sapin, j'ai fait comme si je n'avais pas entendu, hoplà.)

Bref, j'avais bien besoin de me reposer ce weekend, et ça tombait bien: c'était l'anniversaire de mon beaup' en grande pompe et famille élargie, on a fait l'aller express à Nantes, vu tous nos enfants bru et gendre préférés, neveu aîné et aimé, nièce pas vue depuis des années, et hoplà. Et puis pour le retour, l'Ours et moi on s'est dit que ce serait dommage, admettez, de ne pas finir par une petite triangulaire de la mort, tant qu'à faire: retour à Chartres via Tours (des affaires à déposer chez Puceminus), puis Orléans (mes deux chatounes en villégiature chez les Aïeux depuis avant l'Italie à récupérer), et hoplà encore.

Le weekend prochain, il est tout vu tout entendu, je serai sous un plaid avec du thé aux agrumes, mes chatounes ronronantes sur le ventre et je n'y serai pour personne. Mads peut toujours tenter mais je promets rien.

 

[Post-scrotum: j'ai bien aimé La décision de Karine Tuil, et je n'ai toujours pas eu le temps d'aller voir Killers of the Flower Moon, tu te doutes.]

dimanche 5 novembre 2023

Des vacances en Italie.

Pendant ces douze jours en Toscane, aucun de mes espoirs ne fut déçu, si on excepte que j'espérais bien que mes résidus d'italien troisième langue feraient illusion (mais nan) (tu te doutes). Parmi mes espoirs pas déçus, il y avait: manger au moins une glace par jour, voir des choses jolies: les Cinque Terre, Sienne, Pietrasanta, Pise, et (mention spéciale à) San Gimignano, loger comme une starlette à Forte dei Marmi, qui est, excusez du peu hein, le Beverly Hills italien (je jure), goûter aux ricciarelli, voir la campagne toscane, et passer entre les gouttes.

Et puis j'aurais pu avoir aussi comme espoir secret de prolonger mon séjour italien, il n'aurait pas été déçu dis donc, grâce à la bonne idée qu'on a eue de rentrer un jour de tempête Cioran, nan mais vraiment. Notre avion a été annulé et reporté à deux jours plus tard. Deux jours de rab à Pise, donc, sur laquelle la tempête Cioran est passée également. En traversant l'Arno, il y avait tellement de vent qu'on se tenait tous les oreilles, de peur qu'elles soient emportées (je jure). On a donc réarpenté rues et ruelles, sous le vent, donc, et sous la pluie cette fois. Bon, Pise, je connais bien maintenant, hein, demande-moi ton chemin, je te dis. Moi qui cherchais désespérément une idée de reconversion professionnelle, je peux devenir guide touristique à Pise dès demain.

L'ours en revanche a eu moins de chance que moi côté espoirs pas déçus, vu qu'il n'a pas sorti une seule fois son maillot de bain alors qu'on logeait en bord de mer, et aussi parce qu'il se faisait toute une joie de randonner sur le sentier qui longe la mer et traverse les cinq terres, mais que le sentier était fermé, aaargh. Résultat: on a pris le train de village en village avec les touristes asiatiques, on était bien contents, hum.



[Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour lire. Donc: La famille de Naomi Krupitsky, on a très envie de le lire avec tout ce qu'on en entend dire, et c'est vrai: ça se lit bien, mais ce n'est pas particulièrement bien écrit et la fin est bâclée et invraisemblable si tu veux mon avis, et La Décision de Karine Tuil, je le commence à peine, mais ça se présente bien. Et la semaine prochaine, il n'y a rien qui m'empêchera de courir ventre à terre voir le dernier Scorsese, hâte hâte.]

mardi 17 octobre 2023

Brèves d'école

[Parce qu'il faudra bien continuer à vivre, une fois faite notre minute de silence à 14 heures et appelé si besoin le numéro vert de la cellule de soutien mise en place par le Rectorat.]

Avec mes petits élèves de grande section, on fait de la phonologie. Rigolez pas, c'est très sérieux. Il y a un jeu qu'ils aiment bien, c'est celui où je parle comme les petits frères et soeurs (mal) et qu'ils doivent corriger ma phrase. Moi aussi j'adore ce jeu, parce qu'il y en a toujours un chaque année qui est à côté de la plaque, mais qui me répond quelque chose répondant à une certaine logique. Une année, j'avais raconté ici même (mais grosse flemme d'aller rechercher dans mes archives) qu'une petite avait corrigé mon Je suis allée voir le docteur parce que j'étais salade en Tu es allée voir le docteur parce que tu avais mal aux dents. L'autre jour, c'était la phrase "Papa a repassé le singe" qu'on a corrigée pour "Papa a fait le ménage".

J'ai eu du mal à rester concentrée au moment du dépouillement des bulletins de vote pour l'élection des parents d'élèves l'autre jour, alors que j'étais assise à côté d'un papa dont j'ai la fille en classe, qui venait de me dire le matin même qu'il avait de la moustache partout, même dans le cou et sur le dos, c'est comme ça les papas, tu te rends compte maîtresse?, mais sa moustache sur le dos il se la rase et après il fait le mouton en sautant partout et en criant bêêê bêê! très fort dans la maison.

A part ça, le nouveau contrat civique à l'école est né trois jours avant Puceminus et la jeune collègue qui complète un temps partiel cette année a l'âge de mon fils et déjà deux ans d'ancienneté, c'est pas encore cette année que je vais me sentir jeune, hein.